jeudi 17 septembre 2015

01 - Jurassic Park



Jurassic Park par Steven Spielberg
Film qui a paru pour la première fois sur les écrans le 11 Juin 1993

John Hammond, le PDG d’une puissante compagnie, parvient cloner des dinosaures grâce au sang d’un moustique retrouvé enfoui sous terre et qui contient le code génétique de ces créatures.  Il décide d’utiliser ces clones dans le cadre d’un parc d'attractions qu’il compte ouvrir sur une île qu’il vient d’acquérir.. Avant l'ouverture, il fait visiter le parc à un groupe d'experts pour obtenir leur «consentement». Pendant la visite, une tempête tropicale frappe l’île et un informaticien, payé par une entreprise rivale, profite de la panique pour couper les systèmes de sécurité afin de voler des embryons de dinosaures pour pouvoir les donner à la fameuse entreprise. Comme il n’y a plus de système de sécurité, les clotures électrifiées des enclos des dinosaures,ceux-ci s'échappent sans mal, mais les problèmes ne font que commencer pour les visiteurs qui seront confrontés à des créatures dont l’instinct est vieux de plusieurs millions d’années.


Dans le film de Spielberg, nous pouvons remarqué énormément d’éléments du langage cinématographique dont l’interprétation nous est propre, mais sous-entendu.

Vue en plongé :
Nous pouvons observer cette façon de filmer à 1:05:54, alors que l’électricité des cages a été coupé,  il y a quelques minutes, et que les personnages du film sont alors confrontés au Tyrex. On peut alors y voir Alan et Lex en contre champ, qui font face au dinosaure. L’effet de plongé employé vers la créature permet d’amplifier sa force ainsi que sa puissance sur les deux humains qui lui font face.

Vue en contre-plongé:
Nous pouvons voir un magnifique contre plongé lors du passage à 1:07:44 alors que John vient de demander l’aide d’Ellie et de Robert pour retrouver ses petits-enfants. Le contre-plongé le met encore plus en position de faiblesse et accentue la détresse que l’on peut voir sur son visage. Le contre-plongé se transforme par la suite en un plongé, dans lequel on peut voir le PDG reprendre son rôle d’autorité et sa force vis-à-vis son employé.

Overheadshort (en plongé extrême) :
L’effet de plongé extrême amplifie énormément les émotions que l’on peut voir lors de la scène 1:03:24, 1:03:35 où Lex et Tim sont attaqués par le T-rex alors qu’ils sont dans la voiture. On peut croire à un plan subjectif de la part du dino pendant ce overheadshot qui communique très bien au spectateur la peur, la panique et la détresse des deux enfants.

Panoramique horizontale:
Vers 9:40 minute du film, on peut voir qu’un hélicoptère vient de se poser sur le site d’archéologie où est installé Alan Grant avec son équipe. La personne qui visionne le film peut alors suivre la course d’Alan jusqu’à la caravane, comme si elle était présente sur les lieux, d’un simplement mouvement de la tête.

Split-screen:
Il n’y a pas présence de split-screen dans ce film.

Champ contre-champ :
À 1:11:42, nous pouvons voir le personnage d’Alan tenter de rassurer le personnage de Alexis (Lex) alors qu’ils viennent tous les deux de descendre dans l’enclos du T-Rex après s’être fait «attaqué». L’emploi du champ/contre-champ permet de nous montrer la panique de Lex puis son expression qui se radoucit, tout en voyant le visage d’Alan qui l’aide à se calmer. On comprends alors qu’elle a confiance en lui.

Hors-champ :
Spielberg étant le réalisateur du film, il est plutot facile de trouver des plans en hors champ. C’est le cas à 45:40 et ce, pendant quelques secondes, où l’on voit le personnage d’Alan Grant, alors qu’il se trouve dans la voiture électrique de la visite guidée, avoir le regard captivé par quelque chose en dehors du véhicule. Le hors-champ (ainsi que l’expression faciale d’Alan qui l’accompagne) permet ici à l’auditoire d’être également captivé, voulant savoir à tout prix qu’est-ce qu’il a bien pu voir.

Profondeur de champ :
On peut voir une belle profondeur de champ au point 21:22 du film, alors que les deux experts en dinosaure (Alan et Ellie) en voient pour la première fois face à eux, bien qu’ils soient loin. Le fait de donner une telle profondeur de champ permet de distinguer plus d’une espèce de dinosaure et également de les comparer, en plus de les illustrer dans leur habitat. On distingue donc aussi bien les personnages que les dinosaures et la végétation plus loin. On peut également parler de plan moyen, car les personnages sont montrés de la tête aux pieds, tout en les plaçant dans une partie du décor. Ce plan permet d’illustrer leur petitesse par rapport à le monde qui les entourent.

Plan séquence :
De 1:20:05 à 1:21:20, nous pouvons voir un plan séquence pendant lequel Alan, Lex et Tim viennent d'apercevoir des dinosaures et s’apprêtent à passer la nuit dans un arbre, malgré la peur de voir surgir un Raptor. On peut voir les deux enfants se blottir dans les bras d’Alan et simplement parler. Le plan séquence permet de se focaliser un instant sur le trio puis d’amener lentement vers le lendemain (comme si nous étions la nuit) en s’éloignant, puis en se fixant sur la griffe que lance Alan, mettant ainsi fin au plan séquence. On peut également y voir un travelling arrière, nous éloignant progressivement du plan rapproché.

Plan de grand ensemble :
À 1:55:10, alors que tout le monde quitte finalement l’île sain et sauf, on peut voir l’hélicoptère ainsi que l’océan en arrière-plan. Le plan nous permet donc de voir la fin du film, comme si l’hélicoptère quittait carrément l’histoire.

Plan d’ensemble :
17:11 - 17:28 : Nous avons ici un plan d’ensemble, car nous ne voyons pas les personnages, mais nous pouvons voir les éléments de paysage qui les entoure : Une chute, des arbres, etc. Ce plan nous permet de suivre le trajet d'atterrissage de l’hélicoptère.

Plan américain : 
1:52:27 : La plupart des personnages principaux (Ellie, Alan, Lex et Tim) se retrouvent bloqués dans la salle à manger entouré  par des Raptors. Ils sont face au dinosaure et tente de reculer pour lui échapper. Le fait d'employé le plan américain permet de montrer plus précisément le fait que Alan est le protecteur des trois autres.

Plan rapproché-taille :
Ellie effectue un mouvement de pompe pour charger les générateurs électriques à 1:38:00. Le choix du plan rapproché-taille permet à la fois de voir son profil, le panneau de contrôle ainsi que le mouvement de ses bras.

Plan rapproché-épaule :
À 40:30, les personnages sont dans les voitures pendant la visite guidée et arrivent près du premier enclos. Le fait de faire un gros plan sur leur visage et leurs épaules nous permet de les situer dans la voiture et de les voir se déplacer rapidement vers les fenêtres, en plus de voir l’excitation sur leur visages.




Gros plan :
Le visage de Lex à 1:00:20 est mis en gros plan pour pouvoir illustrer avec puissance la frayeur qu’elle ressent. Elle vient de voir que la chèvre mise dans l’enclos du T-Rex a été disparue, donc qu’elle a probablement été dévorée et ils viennent d’entendre le bruit des pas du dinosaure.

Très gros plan (insert) :
Lors du plan à 47:11, l’attention du spectateur est forcé vers ce qui semble être une simple canne de crème à rasée, mais qui a déjà été montrée plus tôt dans le film. On souhaite ainsi rappeler au spectateur la double «identité» de la canne qui sera, en effet, utilisée à une tout autre fin pendant le film, par le personnage de Dennis Nedry. Le très gros plan est d’ailleurs amené par un travelling avant, ce qui focalise lentement l’attention vers l’objet, contraignant le spectateur a être au courant de l’importance de l’objet.

Plan subjectif:
À 39:53, les personnages sont dans la voiture pour la visite guidée et s’apprêtent à franchir les portes du parc. On peut donc voir les immenses portes comme si nous étions assis avec les autres personnages et que nous nous apprêtions à entrer dans l’aventure du parc jurassique également.

Travelling avant :
1:17:39, Ian, Ellie et Robert se sauvent du T-Rex en jeep. Le travelling les suit dans leur fuite, comme si le spectateur était le poursuivant, donnant ainsi une allure de course-poursuite à la scène. On garde également notre attention sur l’expression faciale de Ian.

Travelling vertical : 
51:40 : Ellie souhaite venir en aide à l'un des dinosaures qui est malade et indique aux autres qu'ils peuvent partir et la laisser là. Le travelling permet de passer du point de vue près de la bête vers les autres qui sont plus loin.  

Travelling latéral :
À 4:12 environ, nous voyons ce mouvement de travelling alors que l’avocat s’entretient avec un des ouvriers sur le site de fouille, parlant tous les deux d’Alan Grant. Le fait de les suivre dans leur mouvement permet de faire un contraste entre le déplacement maladroit de l’avocat et de l’habitude de l’ouvrier. Ce plan nous permet également de mieux voir le site qui les entourent.

Travelling circulaire:
Il n’y a pas de travelling circulaire dans le film.

Zoom :
Il n’y a pas de zoom dans le film, seulement des travellings avant et arrière ce qui en donne l’impression.

Caméra à l’épaule:
Alors que les personnages principaux sont amenés sur l’île où est située le parc, ceux-ci se retrouvent à bord d’un hélicoptère [16:32 et de longues secondes ainsi que plusieurs plans par la suite]. L’emploi de cette technique permet au spectateur de s’imaginer être directement aux-côtés des personnages et donc, d’être plus impliqué dans leur histoire.



Critique

Jurassic Park est un film à voir et à revoir. Malgré les années qu’a accumulé le film, célébrant ses vingt ans en 2013, on peut facilement y reconnaître une magnifique réalisation. Le jeu des acteurs est également toujours aussi talentueux et ce, malgré le jeune âge de deux des acteurs principaux. Malgré l’âge, les effets spéciaux que représentent les dinosaures restent vraiment impressionnants. On peut également voir que Spielberg maîtrisait déjà bien les mouvements des caméras ainsi que leur signification. Il a su démontrer les émotions et l’histoire du film avec une superbe aisance. Il est évident que ce n’est pas pour rien que le film à réussi à faire plusieurs suites. C’est toujours un plaisir de revoir ce film qui reste un classique !